Les Mines de fer de Bovinant


Les mines de Bovinant, redécouvertes en 1971 par le Spéléo-club de Villeurbanne, sont désignées dans le milieu spéléologique par le nom (à l'origine humoristique) de "gouffre à maule". Elles ont fait l'objet d'une étude publiée dans Spelunca (revue de la fédération française de spéléologie) , n° 19, 1985, p.22-24 :
"Un gouffre minier : le gouffre à Maule, massif de la Grande-Chartreuse, Isère" par J.DUPRAZ, J.-P. SARTI, P.MARTEL et M.RATTIN.

Le minerai de fer ne se trouve pas dans l'Urgonien mais dans le réseau de fissures karstiques qui affectent la roche, sans doute en relation avec la fracturation liée aux failles décrochantes du système du col de Bovinant


A peu de distance des entrées du gouffre on observe les restes d'une construction que l'on pense être un ancien four de grillage du minerai.
Une visite du gouffre montre les aspects suivants :

cliquer sur les imagettes pour voir le cliché correspondant
         
Une ancienne entrée du gouffre, vue de l'extérieur (rapidement éboulée en profondeur) dans la galerie
(en premier plan une "échelle de meunier" 
une galerie d'exploitation avec ses étais et échelles  Une zone filonienne partiellement évidée par l'exploitation vue rapprochée du front d'exploitation 

Les entrées du gouffre se trouvent au pied d'un petit abrupt qui correspond à l'une des failles satellites (la plus septentrionale) du système de décrochements du col de Bovinant.

Le minerai se présente de deux façons :

- en dépôts secondaires, formés de granules centimétriques arrondis, mêlés à des cailloutis fluviatiles d'origines diverses (certains extérieurs au massif de la Chartreuse)
- en dépôts primaires, remplissant des espaces décimétriques ouverts par fracturation, en marge de surfaces garnies de stries (d'après leur pendage et leur orientation ce ne sont apparemment que des surfaces de strates).

 côté face (le minerai n'occupe que des petites fissures et deux petites poches)

 côté pile : les remplissages filoniens sont beaucoup plus copieux mais se répartissent toujours bien selon des fissures parallèles

Échantillon de l'encaissant (calcaire urgonien) avec le minerai in situ :
On distingue le minerai filonien brun et des enduits et remplissages de fissures, de teinte rouille.


Les clichés présentés ici ont pour la plupart été pris à l'occasion d'une visite de cette cavité, guidée par Marcel MEYSSONIER, du SCV, en août 2002. Ils ont été aimablement communiqués par Philippe LHEUREUX, directeur adjoint du Parc de Chartreuse.
Les clichés rapprochés de minerai dans son encaissant ont été effectués à partir d'un échantillon remonté à cette occasion par Michel DELAMETTE (attaché scientifique au Parc de Chartreuse).
Les commentaires des photos ont été rédigés à partir des indications fournies par ce dernier à l'auteur du site.

FIN DE LA PAGE : retour au début de la page

retour à la page "minéraux"
Aller à la page d'accueil CHARTREUSE
Aller à la page d'accueil du site