Grenoble : partie sud de l'agglomération

La partie méridionale de la plus grande ville des Alpes françaises

La ville de Grenoble est située en amont du confluent du Drac avec l'Isère, là où cette rivière s'échappe du Grésivaudan par la cluse de Voreppe, ouverte entre les massifs de la Chartreuse (au NE) et du Vercors (au SW).
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L'ensemble de la cuvette grenobloise vue du sud, depuis un avion de ligne, d'une altitude de l'ordre de 8000 m, vers 1980, à une époque où l'urbanisation de la plaine alluviale n'était pas encore achevée (cliché original obligeamment communiqué par M. Marcel LEMOINE).
L'écoulement de la glace iséroise se faisait de droite à gauche, en recevant l'appoint des glaces du Drac par le bas à gauche, pour s'engager dans l'étroit goulot d'étranglement de la trouée ("cluse") de l'Isère, à l'angle supérieur gauche du cliché.
Ø3 = chevauchement de la Chartreuse orientale ; a.E = anticlinal de l'Écoutoux ; s.S = synclinal du Sappey ; a.P = anticlinal de Perquelin ; a.M = anticlinal du Mûrier (prolongement de celui de Perquelin dans le Jurassique moyen) ; f.B = faille du Baure ; f.R = faille de Romage (prolongement vers le sud de la faille du Baure).
(commentaires structuraux complémentaires à la page "collines bordières")


Elle occupe une cuvette alluviale à fond très plat, anciennement marécageux, qui correspond au comblement de l'ancien lac du Grésivaudan. Celui-ci s'est créé à la suite de la fonte, il y a une dizaine de milliers d'années, du glacier qui remplissait la vallée de l'Isère et l'avait surcreusée jusque bien en aval de la ville, lors de la dernière glaciation (Würm*). Les sondages ont même révélé que le bedrock (= fond rocheux) de la vallée se trouvait à plus de 200 m sous le sol actuel (c'est-à-dire en dessous du niveau de la mer).

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Le Grésivaudan méridional, au sud de Grenoble, vu du sud-ouest, depuis le Pic Saint-Michel (Vercors).
La limite entre le socle cristallin et la couverture sédimentaire se situe vers le haut du talus fortement boisé du pied des reliefs rocheux de Belledonne, plus haut que l'alignement de cols du "balcon de Belledonne" ; le tracé de la surface de la pénéplaine anté-triasique y est repéré par des tirets rouges. Ce tracé n'est qu'approximatif, car il est en fait largement masqué sous le Quaternaire, sur le versant est de la vallée de Vaulnaveys ; en outre il y correspond en partie à celui de la faille orientale du faisceau de Vizille (voir la page"Vizille").


Cette cuvette correspond au tronçon du sillon subalpin où convergent les vallées du Drac et de l'Isère. Il est en fait constitué par deux combes monoclinales* ouvertes l'une comme l'autre entre le Jurassique supérieur des massifs subalpines et la couverture adhérente au socle cristallin du massif de Belledonne. Elles sont partiellement coalescentes du fait qu'elles sont envahies par les alluvions fluviatiles anciennes (terrasse würmienne de Champagnier) ou récentes (plaine du Drac entre Varces et Jarrie) mais elles se reccordent selon un angle obtus (à 150°) parce que celle de l'Isère recoupe les directions structurales, à l'opposé de celle du Drac, qui les suit.

Les quartiers récents de la ville s'étendent sur cette plaine alluviale anciennement agricole et rassemblent les communes, maintenant urbaines de sa périphérie sud-orientale (Saint-Martin-d'Hères, Eybens et Échirolles) dont les zones construites s'appuient même contre les reliefs de sa bordure est, au pied des collines bordières du massif cristallin de Belledonne.
L'agglomération s'étend également vers le sud (Pont de Claix, Échirolles), entre Vercors et collines bordières de Belledonne, en s'engageant dans la branche méridionale du sillon subalpin, aménagée par les vallées de la Gresse et du Drac.

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La partie méridionale de l'agglomération grenobloise vue du nord-est, depuis le sommet du Saint-Eynard (Chartreuse) ; (cliché original obligeamment communiqué par M. Pierre Gidon).
Le massif cristallin de Belledonne, dont la partie orientale se poursuit dans celui de l'Armet, s'enfonce vers la droite (vers le sud), sous sa couverture sédimentaire jurassique (collines bordières), qui disparaît elle-même sous le Jurassique supérieur et le Crétacé des massifs subalpins (Vercors). De fait toutes les couches de ces massifs pendent vers la droite, ce que l'on voit bien sur le rebord subalpin du Vercors, au bord droit du cliché.
Le sillon subalpin* se poursuit vers le sud en restant dans les Terres Noires. Mais son tracé se tord pour contourner l'extrémité de Belledonne et de son enveloppe de Lias et de Dogger. Il se rétrécit à cette occasion car son fond, beaucoup moins profondément évidé par les glaciers (ici par celui du Drac), n'est pas aussi fortement colmaté par des alluvions fluvio-lacustres qu'en Grésivaudan.
Tirets rouges = surface de la pénéplaine anté-triasique ; tirets verts = limite supérieur des Terres Noires du sillon subalpin.


La zone urbanisée grimpe enfin sur les basses pentes du Vercors, avec les localités de Claix, Comboire, Seyssins, Seyssinet et Fontaine.

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Grenoble et le rebord subalpin du Vercors vus du nord-est, depuis le Saint-Eynard, en Chartreuse (cliché original obligeamment communiqué par M. Pierre Gidon).
Les pentes du massif du Vercors donnent une coupe de la série stratigraphique des massifs subalpins, mais cette dernière est perturbée par le chevauchement de Saint-Ange, ØsA (prolongement supposé de celui du Moucherotte), qui redouble la corniche urgonienne (voir les pages"Pic Saint-Michel"et "Comboire") et par deux importantes zones de tassement quaternaires.
En avant-plan le promontoire méridional de la Chartreuse (Mont Rachais) est mangé par un nuage de mi-pente qui cache également l'entrée de la trouée de l'Isère entre Chartreuse et Vercors.

 

 



Carte géologique très simplifiée du Vercors à la latitude de Grenoble
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°", par M.Gidon (1977), publication n° 074
légende des couleurs



cartes géologiques au 1/50.000° à consulter : feuilles Vif et Vizille

Sassenage

(Grenoble nord)

(Saint- Eynard)
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Comboire

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